"Ils sont le vrai visage d’Israel. Et quel beau visage !"

«Le vrai visage d’Israël se trouve dans le flambeau tenu par des héros inspirés - éditorial » (The Jerusalem Post, le 21 avril 2025)

Cette année, le jour de l’indépendance, alors que le soleil se couche sur le mont Herzl et que le drapeau d’Israël flotte fièrement au vent, la nation s’arrêtera une fois de plus pour honorer les meilleurs d’entre eux.

Mais cette année, les personnes choisies pour allumer les flambeaux lors de la cérémonie officielle ne représentent pas seulement l’excellence personnelle : elles incarnent l’esprit, la force et le sacrifice d’Israël.

Ils sont le véritable visage d’Israël. Et quel beau visage !

Trésor national, héros et voix

Du tapis de judo au front, des décombres du kibboutz Re’im au champ de bataille médiatique des réseaux sociaux, les histoires des allumeurs de torches sélectionnés cette année offrent un aperçu de l’âme d’un pays qui refuse de se briser, même après près de 600 jours de guerre.

Oren Smadja est un trésor national. Le médaillé olympique a transformé sa tragédie personnelle - la perte de son fils Omri à Gaza - en une mission renouvelée pour inspirer la jeunesse israélienne par le sport, la résilience et l’amour de la patrie. Sa décision de poursuivre, de continuer à s’entraîner et de mener l’équipe israélienne de judo vers de nouveaux sommets, nous rappelle que la douleur de la perte peut aussi alimenter un sens plus profond de l’objectif.

Il y a aussi Emily Damari. Abattue et enlevée chez elle dans le kibboutz Nahal Oz le 7 octobre, elle a passé 471 jours angoissants en captivité dans les geôles du Hamas à Gaza

Son retour - blessée, traumatisée, mais inébranlable - a fait pleurer toute une nation. « Emily est un symbole de force et de victoire », a déclaré Miri Regev, ministre des transports, qui supervise la cérémonie d’allumage de la torche. La voix d’Emily, qui est désormais un appel puissant à ramener les 59 otages encore détenus à Gaza, témoigne de l’esprit israélien inébranlable.

Emily, comme beaucoup d’otages libérés, a refusé de se retrancher dans le silence. Au contraire, elle a marché vers l’avant - avec des prothèses, des membres abîmés, des traumatismes encore à vif - pour exiger justice, vérité et action. Sa flamme n’est pas seulement un hommage au passé, mais un appel à l’espoir.

Ben Shapiro, personnalité médiatique juive américaine conservatrice, se joint à eux. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, Ben Shapiro est l’un des défenseurs les plus éloquents et les plus passionnés d’Israël sur la scène internationale.

« Il fait entendre la voix d’Israël à des millions de personnes », a déclaré M. Regev, citant son soutien indéfectible depuis le 7 octobre. Son inclusion parmi les allumeurs de torches est une reconnaissance du fait que les défenseurs d’Israël aujourd’hui ne viennent pas seulement de ses propres rangs, mais aussi d’alliés du monde entier qui mènent la guerre de propagande en ligne et hors ligne.

Et puis il y a les soldats : Le lieutenant-colonel Faiz Fares, un commandant druze qui a foncé tête baissée dans la bataille de Re’im le 7 octobre, sauvant des vies aux côtés d’unités d’élite,

et le lieutenant-colonel (réserviste) Hagit Alon-Elharar, qui a perdu son fils, Amichai, lors d’une attaque de drone du Hezbollah - et qui est tout de même retournée servir dans les réserves.

Ces deux officiers, choisis par le chef d’état-major des Tsahal pour allumer un flambeau au nom des forces combattantes d’Israël, ne sont pas seulement des guerriers ; ils sont des ponts - entre Juifs et Druzes, entre hommes et femmes, entre le deuil et le devoir.

Leurs vies racontent l’histoire de cette nation : celle de gens ordinaires accomplissant des choses extraordinaires, celle d’une douleur transformée en courage et celle d’une société qui tient toujours grâce aux sacrifices discrets et déterminés de ses citoyens.

Cette année, il n’y aura pas de chanteur célèbre qui fera la une des journaux pour avoir refusé de se présenter, ni de moment de protestation viral. Il y aura simplement Israël, brut et réel, debout face à une perte inimaginable, et choisissant - encore et encore - de vivre, de se battre, d’espérer.

Nous saluons ces six allumeurs de torches. Mais plus encore, nous saluons ce qu’ils représentent : les 848 soldats et civils tombés au cours de cette guerre, les 59 toujours détenus à Gaza, les parents qui se lèvent chaque jour sans leur enfant, les commandants qui se présentent toujours à leur poste tout en portant un chagrin insupportable, les survivants qui élèvent leur voix au nom de ceux qui sont réduits au silence.

Voilà l’Israël auquel nous croyons. C’est l’Israël qui nous inspire.

Au cours d’une année marquée par l’angoisse, la division politique et les questions sur le type de pays que nous voulons être, ces héros apportent de la clarté. Leurs histoires sont la réponse au cynisme. Leur présence au centre de la cérémonie nationale la plus sacrée d’Israël n’est pas symbolique. Elle est essentielle.

Alors que nous célébrons les 77 ans de l’indépendance, souvenons-nous : Le vrai visage d’Israël ne se trouve pas sur les panneaux d’affichage ou à la Knesset. Il se trouve dans le feu d’une torche brandie par une mère qui a enterré son fils, par un combattant qui a protégé des civils sous le feu, par un survivant qui refuse d’abandonner.

C’est un beau visage. Laissons le monde le voir. Rendons-lui hommage.