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WIZO-Lausanne

Notre coup de chapeau à une femme d'exception

Un dernier adieu à Ruth Dreyfuss à La Chaux-de-Fonds*

par Francine Brunschwig


Une foule nombreuse est venue, lundi 4 novembre, au cimetière israélite de La Chaux-de-Fonds dire un dernier adieu à Ruth Dreyfuss, 86 ans, décédée quelques jours auparavant à Jérusalem. Elle venait tout juste de s’y installer, malgré une santé déjà fragile, après le décès de son mari Anthony en juin dernier. Elle avait entrepris le dernier de ses multiples voyages en Israël afin de pouvoir y être entourée de ses filles et de ses nombreux petits-enfants.

Un soleil radieux a accueilli celle qui avait exprimé le souhait d’être enterrée aux côtés de son mari, dans la ville où elle est arrivée peu après sa naissance en 1937 à Zürich, avec ses parents Max et Hermine Hirsch, et où elle a passé toute sa vie. Là où son père est venu du Lichtenstein fonder l’entreprise pour pièces de chauffage IMETA, là où est né son frère Roger en 1940, là où elle a rencontré son futur mari et où sont nés ses enfants Patricia, Anita et Eric. « Mes parents ont toujours beaucoup voyagé mais ils étaient tous les deux profondément attachés à La Chaux-de-Fonds », témoigne sa fille Anita.


Présidente de la WIZO Suisse


Personnalité forte, chaleureuse et sociable – et toujours élégante - Ruth laisse une empreinte marquante au sein de la Communauté juive de La Chaux-de-Fonds, et bien sûr au sein de la WIZO, où elle s’est investie corps et âme (et avec une grande générosité), d’abord à La Chaux-de-Fonds, puis au niveau national puisqu’elle fut présidente de la WIZO Suisse de 1985 à 1992. Avec l’autre Ruth (Dreifuss aussi), qui, elle, fut présidente de la Confédération, les quiproquos furent nombreux, et parfois rigolos, comme l’a évoqué son fils Eric !

Dans son sermon, le rabbin Margulies a rappelé que Ruth était toujours prête aider, à apporter un soutien à qui en avait besoin. « A l’écoute, elle demandait toujours : qu’est-ce que je peux faire ? Et ce n’était pas qu’une formule, mais une disponibilité à agir personnellement et concrètement ». Elle avait notamment pris la responsabilité de la tahara, la toilette des morts. « Je l’ai toujours admirée. Elle était une femme libre, féministe, fidèle à Israël aussi », témoigne avec émotion Florence Blum, qui a œuvré à ses côtés.

La présidence de la WIZO Suisse a été le grand engagement de sa vie. Douée pour les langues, curieuse du monde, ouverte à toutes les rencontres, à l’aise avec chacun et chacune d’où qu’il ou elle vienne, elle s’y est épanouie. « Elle fut une présidente aimée et respectée », se souvient Ruth Fischer. Pour Anne Argi, qui a présidé la WIZO Suisse par la suite, « elle était toujours très juste dans ses réflexions, positive et pleine d’enthousiasme, pour la WIZO et Israël ».

Son souvenir, son timbre de voix resteront présents chez tous ceux qui l’ont connue, et aimée. 


Francine Brunschwig


*L'article, traduit en allemand, a été publié dans Tachles (8 novembre2024)

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